Mon parcours
Publications
Prose
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Pages : Anthologie de l’œuvre de Jean Sulivan, Éd. Gallimard, coll. « Blanche », 1996,, Préface de Jean Grosjean, avant-propos de Raymond Jean.
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La Merveille de l’ordinaire, Éd. La Part commune, 2006 Prix de littérature du Lions Clubs 2007, Région Centre. Enregistrement pour malvoyants par Les Bibliothèques sonores (Association des Donneurs de Voix) d'Orléans et du Loiret,
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Marie-Madeleine du village de Magdala, Éd. La Part Commune, 2007,
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Les Semailles du vent, Éd. La Part commune, 2008,
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Les Allées du soleil, Éd. La Part commune, 2014.
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Jean Sulivan ou le grand soleil de la mort,, préface de Jean-Claude Guillebaud, Éd. Golias 2021.
Recueils de Poésie
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L’étreinte arrachée, Éd. St-Germain des Prés, 1994,
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À l’aube de tes mains, Éd. La Bartavelle, 1995,
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Le miroir du rêve, Éd. La Bartavelle, 1996,
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Vers les jardins, Éd. La Bartavelle, 1997,
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La nuit s’allume suivi de Musiques bleues, Éd. La Bartavelle, 1998.
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Les mains de la terre, Éd. La Bartavelle, 2000, (VII° Prix de Poésie Louis Amade 2001/ Club des Poètes Paris VII°, décerné par Georges Moustaki, pour le poème "Le chemin"du recueil Les mains de la terre),
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Les pierres de lumière, suivi de Saisons ailleurs, Éd. La Bartavelle, 2004,
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Quand brille la source, Éd. Les Amis de la Poésie, Bergerac, 2008 (Prix de Poésie Audrey Bernard),
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Haïkus le long des chemins en petite Sologne, Éd. La Part Commune, 2010,
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Bleus liquides, suivi de Je t’offre la beauté du monde, Éd. Les Amis de la Poésie, 2017.
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Haïkus l long de la Loire, Éd. Alcyone, 2019.
Figuration en Anthologies
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Mille poètes, mille poèmes, Éd. L’arbre à paroles, 1997 (direction Michel-François Lavaur),
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Le Rire des poètes, Éd. Hachette, Livre de poche Jeunesse, 1998 (direction Jacques Charpentreau),
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Les plus beaux poèmes d’hier et d’aujourd’hui, Éd. Hachette, Le livre de jeunesse, 1999 (direction Jacques Charpentreau),
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Poèmes à lire et à rêver, Éd. Seuil Jeunesse, 2003 (direction Élisabeth Brami),
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Poèmes à rire et à jouer, Éd. Seuil Jeunesse, 2004 (direction Élisabeth Brami),
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Poèmes à vivre et à aimer, Éd. Seuil Jeunesse, 2005 (direction Élisabeth Brami),
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Justine et Compagnie t. 1, Éd. Belin, 2000, Méthode de lecture CP (direction Youenn Goasdoue et Isabelle Courties),
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Le rêve de la lune », dans Le bateau-Livre (direction Jacqueline Rioult, Niveau CE1, cycle 2, Éditions MDI, 2015.
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La Poésie française, 100 ans après Apollinaire, 50 poètes, 50 styles, (direction Sylvestre Clancier Président de La Maison de Poésie et de l'Académie Mallarméet du Pen Club), Édition Maison de Poésie/Fondation Émile Blémont, 2018.
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Dans l'espérance d'une parole, avec Jean Sulivan, Ouvrage collectif , Éd. L'enfance des arbres, 2020 - (ISBN 9791097516345).
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Discographie
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Jac Livenais chant les poètes, Bayard musique, 2020
Collaboration à diverses revues de poésie
Sélection parmi les 150 numéros auxquels elle a collaboré entre 1995 et 2022.
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Revue "Lieux d’être" : n° 18, année 1995 : Chanter enfin plus haut…
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Revue "Les Nouveaux Cahiers De L’Adour": n° 25, année 1996 : La détresse en « U ».
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Revue "Froissart": n° 78, été 1996 : Cris bleus.
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Revue "Traces": n° 121, 4°trimestre 1996 : L’énigme.
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Revue "Vivre En Poésie" : n° 30, décembre 1996 : Heures présentes et passées.
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Revue "Friches": n° 59, été 1997 : Ouarzazate.
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Revue "Arpa": n° 64, 4°trimestre 1997 : Transparence.
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Revue "Lieux d’Être" : n° 31, année 2000 : J’écris, tu m’écris…
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Revue "Le Coin De Table": n° 9, janvier 2002 : La terre se métamorphose.
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Revue "Traces" : n° 148, 1° trimestre 2002 : Lumière d’ambre.
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Revue "Europe": n° 876, avril 2002 : Ces mots obscurs…
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Revue "Laudes": n° 153, novembre 2004 : Un jardin à l’écart.
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Revue "Poésie Sur Seine": n° 50 ; 4° trimestre 2004 : S’il fallait nommer le ciel…
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Revue "Les Nouveaux Cahiers De L’Adour": n° 55, année 2006 : Dans le taffetas du crépuscule...
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Revue "Poésie Directe": n° 15, octobre 2008 : Moïse !
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Revue "Le Coin De Table" : n° 50, avril 2013 : La Loire d'automne...
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Revue "Le Coin De Table" : n° 54, novembre 2014 : Pour Lucien Becker.
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Revue "Le Coin De Table" : n° 66, avril 2016 : Hymne à l’amour. & Jacques Charpentreau et l’amour.
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Revue "Poésie Sur Seine" : n° 92, août 2016 : Au déclin de ma nuit lasse...
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Revue "Le Journal des Poètes" : n°3 de l'année 2017 : Que la lumière est pure...
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Revu l'Étrave numéro 352 de l'année 2019.
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Revue Phoenix : numéro 31, de l'année 2019.
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Revue Sarawsti : n° 352, année 2020.
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Marie Botturi est née le 31 mars 1955 à Nogent-sur-Vernisson, un village du Loiret, en bordure du Gâtinais, dans une famille de commerçants et agriculteurs. La campagne toute proche, les étangs, les rivières, le jardin, tout cela a rythmé son enfance et son adolescence. Après l’obtention de son baccalauréat, elle part faire des études de Lettres à la Sorbonne Nouvelle. Si elle tombe sous le charme de Paris où elle résidera pendant 35 ans, elle reviendra toujours et souvent dans son village : elle ne peut se passer de la nature, des arbres, de l’eau, des temps de lenteur, d’oisiveté intérieure.
Après sa licence, elle obtient une maîtrise de Littérature générale et comparée sur Friedrich Nietzche, puis s’inscrit à une thèse d’État sur Friedrich Nietzche et Georges Bataille. Elle découvre entre-temps l’œuvre de Jean Sulivan qui produit en elle un véritable choc : d’un côté l’écriture jubilatoire de Joie errante, sa vision de la littérature exprimée dans Petite littérature individuelle, de l’autre son approche de la spiritualité dans Matinales, pour ne prendre que trois exemples, viennent s’inscrire dans sa recherche personnelle : voilà un écrivain à part qui prône la révolution de l’âme, le bouleversement des consciences, qui pense qu’on entre en littérature comme en religion, pour transmettre, non pour garder, appelant au mouvement incessant et à penser par soi-même, qui se méfie des idées abstraites, écrivant à la source du bonheur d’exister, dont Élie Wiesel a dit que sa voix nous enrichit « par sa quête poignante de la beauté et de l’humain. » Elle le rencontre un an après l’avoir lu, l’homme l’impressionne autant que l’écrivain. Pendant deux ans, jusqu’à sa mort en 1980, ils se voient régulièrement, marchent ensemble, échangent. Jean Sulivan l’a fait naître à elle-même et lui a donné confiance pour écrire. C’est aussi par ses ouvrages qu’elle découvre le bouddhisme, l’hindouisme et le langage interreligieux.
Quelques mois après sa mort, elle publie un long article de fond dans la revue Études (numéro d’août-septembre 1980) à l’occasion de la parution de son livre posthume, L’Exode. Cet article qui sera retenu dans la bibliographie de la « Revue d’Histoire Littéraire de la France », est remarqué et elle est appelée à écrire pour Bayard Presse (pages culturelles, reportages), Jean Sulivan y étant connu et apprécié, notamment par les chroniques mensuelles qu’il rédigeait pour la revue Panorama aujourd’hui, qui porte le nom aujourd’hui de Panorama. Elle exerce cette activité de journaliste durant trois ans, ayant mis sa thèse entre parenthèses.
En 1996, elle publie une anthologie de son œuvre, Pages, aux éditions Gallimard, avec les conseils de Marguerite Gentzbittel et le soutien d’Édith Delos, la légatrice universelle de l’œuvre de Jean Sulivan. En envoyant son avant-propos à cet ouvrage aux Éditions Gallimard, Jean Grosjean avait joint cette courte lettre d’accompagnement : « Les anthologies sont si facilement des trahisons qu’elles me font un peu peur. Mais celle-ci est bien au contraire la vraie voix de Jean Sulivan, sa présence. C’est avec émotion que j’ai tenté de m’en faire un peu l’écho dans les trois pages ci-jointes. » Dans la rubrique Livres du journal La Croix du dimanche 24, lundi 25 novembre 1996, Lucien Guissart écrit que « les textes ont été judicieusement sélectionnés pour donner non seulement l’occasion de découvrir des extraits significatifs, mais le désir de lire ses livres. » Ainsi Marie Botturi se voit-elle conviée à donner des conférences en divers lieux (Club des Poètes à Paris, Café littéraire de la Maroquinerie à Paris, librairie/Éditions Calligrammes à Quimper… interviews pour Radio Notre Dame de Chartres), centrant ses propos sur la parole poétique qui court dans tous les ouvrages de Jean Sulivan (récits, romans, essais), de celle qui aide à vivre et à voir le monde comme s’il venait de naître. Parallèlement, entre 1985 et 2003, elle collabore à la revue Rencontres avec Jean Sulivan (numéros thématiques).
Elle continue son parcours professionnel en tant que secrétaire générale d’un Centre d’Information pour les Droits des Femmes (sous tutelle du ministère des Droits des Femmes, dans la Seine-Saint-Denis).
Au bout d’un an elle décide de suivre le cursus d’un DUT en gestion du personnel en centre de formation alternée (avec l’entreprise GTM-BTP), puis obtient un poste dans un centre de formation pour adultes à Suresnes en tant qu’assistante de direction. Un an après elle opte pour des vacations d’animatrice de formation dans une antenne de la Chambre de Commerce dans les Yvelines, et effectue quelques missions par intérim chez Elf-Aquitaine et Rhône-Poulenc.
Elle intègre finalement l’enseignement, comme professeur de français, à partir de 1990, à Paris, pendant dix-huit ans, puis à Gien, dans le Loiret, où elle trouve un poste pour terminer sa carrière, à quarante kilomètres de Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre, où elle s’installe : retour aux sources, terre de ses ancêtres depuis plusieurs siècles.
C’est là qu’elle réside depuis 2008, à quelques minutes à pied de la Loire, ce fleuve langoureux et tumultueux qui l’enchante, bordé de longs sentiers de randonnée, et continue de se consacrer à l’écriture.
Entre son premier livre paru en 1994, L’étreinte arrachée, un recueil de poésie, et ceux qui suivront, Marie Botturi écrit aussi un récit, un essai et des carnets de vie : elle reçoit le Prix de Littérature 2007 du Lions Club Région Centre pour La merveille de l’ordinaire, qui figure parmi les Enregistrements pour mal-voyants par Les Bibliothèques sonores de l’Association des Donneurs de voix d’Orléans et du Loiret.
En poésie, le 7° Prix de poésie Louis Amade 2001 lui est attribué pour le poème « Le chemin » (du recueil Les mains de la terre), décerné au Club des poètes à Paris, rue de Bourgogne, par Georges Moustaki.
En juin 2008, le recueil Quand brille la source lui vaut Le Prix Audrey Bernard. Cette même année, pour le 18° Salon du Livre du Montargois, du 22 au 27 avril 2008, La Merveille de l’ordinaire (récit) et Marie-Madeleine du village de Magdala (essai) sont choisis comme supports au Concours annuel de la nouvelle série « Adultes » qui porte le titre de "Prix Marie Botturi".
Elle collabore par ailleurs depuis 1993 à diverses revues de poésie (Les Nouveaux Cahiers de l’Adour, Lieux d’être, Friches, Arpa, Froissart, Vivre en poésie, Traces, Le Coin de Table, Europe, Laudes, Poésie Directe, Poésie sur Seine, Le Journal des Poètes, Phoënix...). Elle a également écrit des poèmes pour les enfants, que l’on retrouve dans cinq anthologies éditées aux éditions Hachette, Le Seuil, Belin, et deux autres aux éditions L’arbre à paroles, poèmes courts, et aux éditions L'Inférieur (spiritualité). On la retrouve aussi dans un CD édité par Bayard Musique où Jac Livenais, chanteur et musicien, chante des poètes, dont Jacques Charpentreau, Maurice Carême, Boris Vian, Anne Dérèse, Marceline Desbordes-Valmore, Paul Claudel, Pierre Béarn...).
Pendant plus de quinze ans, elle a animé de nombreux cafés littéraires, fait des lectures, des récitals de poésie et musique avec un saxophoniste (Club des poètes, Paris VII°, Café littéraire de la Maroquinerie, Paris XX°, Mission bretonne, Paris XIV°, restaurant-cabaret Le Picardie, Ivry-sur-Seine, Espace Quartier Latin, Paris V°, Cercle littéraire Curtinien, Courtenay, Brasserie l’Insolite, Nevers, restaurant Les mille et une feuilles, La Charité-sur-Loire...).
Avec quelques amis elle monte une troupe de théâtre d’amateurs « La déboussole », entre 2002 et 2005 où elle donne avec eux des représentations publiques (Espace Quartier latin, Paris V°, l’Armée du Salut, Paris XII°), notamment une interprétation décoiffante de La cantatrice chauve.
Parmi les poètes qui ont marqué fortement son itinéraire, Paul Éluard s’est offert à elle en classe de seconde comme une révélation poétique, grâce à une camarade qui lui avait prêté Capitale de la douleur et, à l’époque où elle commence à cheminer avec Jean Sulivan, elle découvre Rainer Maria Rilke qui occupe une place essentielle dans son parcours, place qu’il gardera toujours. Suivent les classiques et plus tard, parmi les poètes du XX° et XXI° siècle, certains lui sont particulièrement familiers : Francis Jammes, Jules Supervielle, Jean Sénac , Robert Desnos, Joë Bousquet, Eugène Guillevic, Georges-Émmanuel Clancier, Fernando Pessoa, Jacques Charpentreau, Claude Roy, Hölderlin, Czelaw Milosz, Pierre Dhainaut, Emily Dickinson, Marie Noël, Marceline Desbordes-Valmore, Annie Périer, Olympia Alberti, Claude de la Soujeole, Annie Salager, Andrée Chédid, Clod’Aria…
Du côté de la littérature, à quinze ans deux auteurs s’imposent en force dans leur manière de penser et voir le monde : Michel de Montaigne et Albert Camus. Les nourritures terrestres de Gide et l’œuvre d’Henry Miller l’éblouissent. Sur le plan du romantisme, c’est surtout Stendhal qui a ses faveurs. La fin de sa vie de lycéenne se trouve marquée par Les frères Karamazov de Dostoïevski, l’œuvre poétique d’Apollinaire, et tout particulièrement Les Thibaut de Martin du Gard, un parcours de vie, une atmosphère de l’époque, la guerre et le pacifisme, Jacques le révolté, l’idéaliste, son évolution sentimentale et politique ; toute une quête de vie chez chacun des personnages qui cherche à concilier des valeurs complexes entre vérité et doute, science et foi, engagement individuel et responsabilité, épanouissement personnel et respect d’autrui, l’amour, la mort. Immense fresque qui, de surcroît, est une fenêtre ouverte sur Paris qu’elle connaît un peu, et qui, ici, se manifeste comme une part de liberté qu’elle a hâte de vivre.