Jean Sulivan
Anthologie de Jean Sulivan, Pages, aux éditions Gallimard, collection blanche, réalisée par Marie Botturi avec les conseils de Marguerite Gentzbittel et le soutien d’Édith Delos, la légatrice universelle de l’œuvre de Jean Sulivan - Avant propos de Jean Grosjean, Préface de Raymond Jean - 1996
Découverte de Jean Sulivan
Vers vingt ans Marie Botturi découvre l’œuvre de Jean Sulivan.
Découverte qui produit en elle un véritable choc : d’un côté l’écriture jubilatoire de Joie errante, sa vision de la littérature exprimée dans Petite littérature individuelle, de l’autre son approche de la spiritualité dans Matinales, pour ne prendre que trois exemples, viennent s’inscrire dans sa recherche personnelle : voilà un écrivain à part qui prône la révolution de l’âme, le bouleversement des consciences, qui pense qu’on entre en littérature comme en religion, pour transmettre, non pour garder, appelant au mouvement incessant et à penser par soi-même, qui se méfie des idées abstraites, écrivant à la source du bonheur d’exister, dont Élie Wiesel a dit que sa voix nous enrichit « par sa quête poignante de la beauté et de l’humain. » Elle le rencontre un an après l’avoir lu, l’homme l’impressionne autant que l’écrivain.
Pendant deux ans, jusqu’à sa mort en 1980, ils se voient régulièrement, marchent ensemble, échangent. Jean Sulivan l’a fait naître à elle-même et lui a donné confiance pour écrire. C’est aussi par ses ouvrages qu’elle découvre le bouddhisme, l’hindouisme et le langage interreligieux. Quelques mois après sa mort, elle publie un long article de fond dans la revue Études (numéro d’août-septembre 1980) à l’occasion de la parution de son livre posthume, L’Exode. Cet article qui sera retenu dans la bibliographie de la « Revue d’Histoire Littéraire de la France », est remarqué et elle est appelée à écrire pour Bayard Presse (pages culturelles, reportages), Jean Sulivan y étant connu et apprécié, notamment par les chroniques mensuelles qu’il rédigeait pour la revue « Panorama aujourd’hui », qui porte le nom aujourd’hui de « Panorama ». Elle exerce cette activité de journaliste durant trois ans, ayant mis sa thèse entre parenthèses.
En 1996, elle publie une anthologie de l’œuvre de Jean Sulivan, Pages, aux éditions Gallimard, collection blanche, avec les conseils de Marguerite Gentzbittel et le soutien d'Édith Delos, la légatrice universelle de Jean Sulivan. En envoyant son avant-propos pour cet ouvrage, Jean Grosjean avait joint cette courte lettre d’accompagnement : "Les anthologies sont si facilement des trahisons qu'elles me font un peu peur. Mais celle-ci est bien au contraire la vraie voix de Jean Sulivan, sa présence. C'est avec émotion que j'ai tenté de m'en faire l'écho dans trois pages ci-jointes."
Ainsi, Marie Botturi se voit-elle conviée à donner des conférences en divers lieux ( Club des Poètes de la rue de Bourgogne à Paris, Café littéraire de La Maroquinerie à Paris, Librairie/éditions Calligrammes à Quimper, lectures au Marché de la Poésie de Paris, quelques interviews pour Radio Notre Dame de Chartres... centrant ses propos sur la parole poétique qui court dans tous les livres de Jean Sulivan de celle qui aide à vivre et à voir le monde comme s'il venait de naître. Parallèlement, entre 1985 et 2003, elle collabore à la revue Rencontres avec Jean Sulivan. (Numéros thématiques).
ESSAI SUR l’OEUVRE DE JEAN SULIVAN à l'occasion des quarante ans de sa mort, de MARIE BOTTURI, préfacé par Jean-Claude Guillebaud - Parution mai 2021
Revue mensuelle belge
OUVRAGE COLLECTIF - TÉMOIGNAGES- Parution octobre 2020