6D8CAF5B39A49189F13F4FDB7A12F429 Bleus-liquides | France | Marie Botturi
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Bleus liquides

Critique de Max Alhau

Les critiques de Max Alhau 2018

 

 

Marie Botturi : « Bleus liquides »

 

 

La vie, l’amour, la mort, la nature, des thèmes éternels auxquels de nombreux poètes ont sacrifié. Marie Botturi leur consacre ce recueil mais par une écriture lumineuse loin des clichés qui sont souvent réservés aux lecteurs. Car il y a dans ces poèmes une flamme qui brûle en eux, celle de l’auteure qui malgré la douleur exprimée la transcende pour célébrer la nature, seul remède dont elle célèbre la puissance. C’est cet appel qui donne un sens à la vie et qui balaie la souffrance, inscrit la joie en toutes lettres : « Dans la fenêtre ouverte jaillit l’éclair de l’hirondelle / toute la joie du monde. »

Chaque jour est une renaissance, une invitation à accepter ce que la vie nous réserve et aussi à aimer « même ce que nous ne comprenons pas. » Pourtant il serait vain d’oublier que, malgré la beauté du monde, la force de la vie, la mort est toujours aux aguets mais envisagée comme un retour à l’unité, ce qu’exprime Marie Botturi dans ces vers : « Une mort où je ne veux plus rien / où je m’abandonne à mon effacement / où je suis le vide de l’extase. Une mort où je retourne à l’unité. » Dès lors, dans un unique élan, mort et vie se fondent dans une même unité, dans un même chant. La mort n’est pas à redouter puisqu’elle fait partie intégrante de la vie et du monde dont la beauté ne peut être effacée. Aussi c’est en des termes d’un lyrisme sans faille que Marie Botturi célèbre de nouveau la nature qui inclut à la fois le temps et la beauté : « L’éternité baigne dans les nénuphars / le grelot des jeunes aulnes / rit au vent du matin / le monde tressaille / sur le silence de la lumière. »

Pourtant le souvenir de l’amour laisse parfois place à l’émotion tout en rappelant la force des instants passés. Dans ces poèmes Marie Botturi ranime ce que furent ces instants de bonheur mêlés à la beauté de la nature : le passé et les souvenirs ravivent le présent, lui octroient sa force retrouvée qui est celle de la vie de nouveau magnifiée : « Tout est vie. / Le soleil des froidures / l’aube des jours de mai / les oiseaux de lumière / un silence de sable / et les parfums des bois. »

Les poèmes de « Bleus liquides » sont cette invitation à réfléchir sur les pouvoirs de la nature, sur les surprises de la vie, à aimer ce monde dont Marie Botturi célèbre la force et la beauté sans cesse.

 

(Marie Botturi : « Bleus liquides ». Les Amis de la Poésie – Bergerac ).

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http://revue-texture.fr/les-critiques-de-max-alhau-2018.html#botturi

Revue SECRETS DE PAYS 2° semestre 2019

           

Par Jacques Saraben, peintre - photographe plasticien - Pour Marie Botturi.

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