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Dernière mise à jour : 23 nov. 2020

Henry Meillant


Écrivain et poète, écrit en 2008, à propos de son récit La merveille de l’ordinaire, dans sa revue "Art et Poésie" : « Je viens de faire la connaissance de cette jeune femme écrivain, (certains ouvrages consacrés édités chez Gallimard, Hachette, etc.). Le livre que je vous présente aujourd’hui n’est pas un roman mais c’est, à coup sûr, une suite de récits à l’écriture poétique. Oui, de la vraie poésie en prose. Hymne à la nature et à la vie. Avec des mots simples, elle parle des fleurs, des bois, de la lumière… Le mieux est que je vous laisse déguster certains passages : Que de temps il nous faut pour apprendre la splendeur de la lumière, son éclatante pureté trempée de flammes ! (…) Chaque matin, le feu rutilant de mon sycomore me déchire de joie(…) Je m‘étonne que la vie soit là, lumineuse, éternelle… Les coucous (primevères officinales) me ravissent le cœur (…) La longue tige qui craque quand on la coupe et verse un jet de lumière, exerce sur moi une joie insensée. Ô miracle du bourgeonnement ! Chaque année la force de la sève invisible, obscure, qui pousse jusqu’aux racines dépouillées, vers la lumière. Et tant d’autres. Cela me rappelle une partie de ma poésie quand je m’imprégnais de cette osmose nature/homme. Et puis il y a aussi cet émerveillement de l’Instant à déguster : Il importe seulement de prendre le temps de vivre chaque instant. Ajoutons que, professeur, Marie Botturi n’est pas coupée du social, de l’humanité. Témoins ces phrases sur le reboisement, la pollution, un investissement qui reviendrait à 30 % des 850 millions de dollars que l’humanité dépense chaque année pour la défense militaire ! Lisez ce livre qui exprime la beauté du monde ! »


Jacques Charpentreau


Écrivain et poète, écrit dans les Pages de Garde de La Maison de Poésie, Paris IX°, à propos de quelques recueils de poésie de Marie Botturi :

À l’aube de tes mains : « Amour, passion, érotisme en de vrais poèmes riches d’images et toujours structurés. »

Le miroir du rêve : " Quelle ardeur, quelle puissance d’images dans ces poèmes inspirés par la passion, amour et plaisir – et par la douleur de la séparation ! Alors que tant de recueils ne semblent aujourd’hui que des exercices de style, voilà que cette poésie nous captive et nous emporte dans sa fougue, sans doute, par-delà la grâce de l’expression, pourtant bien réelle, parce que c’est la vie qui impose ici ses images, ses rythmes, ses échos sonores." (Troisième trimestre 1996)

En 2001 dans sa revue « Le Coin de Table », il écrit encore à propos du recueil Les mains de la terre : " Un ample lyrisme porté par le souffle de l’amour, avec ses douleurs et ses regrets, avec son désir de s’ouvrir sur le monde. C’est toute une philosophie de la vie qui inspire ce recueil, celle de la terre charnelle qui s’unit aux exigences de la spiritualité." Ou en janvier 2005, avec le recueil Les Pierres de lumière suivi de Saisons ailleurs : " Sur un ton passionné, alors que tant de poèmes sont aujourd’hui fabriqués, la sincérité de ceux-ci est une évidence bien séduisante, particulièrement pour les beaux poèmes d’amour dans un livre qui unit subtilement sensualité et spiritualité."

Et de citer le poème Au pays de nos corps :

"Si tu veux

nous irons encore

au pays de nos corps.

Je serai ton jardin.

Ton épaule baignera ma nudité.

J’aurai la nostalgie douce

et nos réveils verdiront".

En novembre 2009, dans cette même revue de La Maison de Poésie, il écrit encore au sujet de Quand brille la source : " Dans ce recueil qui a reçu le Prix Audrey Bernard de la ville de Bergerac, la poésie prend sa source dans un émerveillement devant la beauté du monde, où s’entend l’écho d’une spiritualité qui n’empêche nullement un panthéisme diffus d’apporter son éclat".

Jacques Charpentreau cite ce poème :

"Je vais à la rencontre du soleil

boire ses forces vives.

Je ne crains pas d’exploser.

Le silence m’envahit.

L’énergie atteint son apogée."


Jean Dauby


Le poète Jean Dauby écrit dans la revue » Froissart », 1er trimestre 1998, à propos du recueil Le miroir du rêve » : « Les textes sont sobres et beaux, comme si la poésie voulait essouffler la souffrance. »


Michel-François Lavaur


Poète, dessinateur, éditeur, revuiste qui a fondé la revue « Traces » et l’a fait vivre pendant cinquante ans, il écrit au sujet du recueil Les mains de la terre, qu’elles sont « très évocatrices de l’ambiance de ses quinze chants, comme les poèmes de Sylvaine Arabo, on les devine propres à une diction. » (Traces numéro 145, été 2002). Il écrit encore dans le numéro 132, hiver 1998, pour le recueil, ers les jardins : « Sur un beau papier gris, Marie Botturi (par ailleurs spécialiste de Jean Sulivan) en quête du bonheur : « Je cherche un trou de lumière ». Si le talent suffit, elle y arrivera ! »


Antoine de Matharel


Poète, rédacteur, chroniqueur de la revue Poésie sur Seine

Quand brille la source :

« Voir le monde comme à son premier jour », s’écrie Marie Botturi, dans sa première transparence. Aussi éprouve--ton à sa lecture comme des bouffées de bonheur justifiées aussi par la pureté de son style. (Poésie sur Seine numéro 69-70, automne 2009).

Haïkus le long des chemins :

« Le temps qui passe, les saisons, l’émotion fugitive, tout est préparé dans la tradition japonaise du haïku, à se marier harmonieusement avec l’inspiration poétique de Marie Botturi, vouée à l’amour de la nature et à la célébration du bonheur. (…) De ce recueil empli de charmes, de poésie, de talent, l’on aurait envie de citer toutes les pages, toutes les lignes ». (Poésie sur seine, numéro 76 printemps 2011).


Dernière mise à jour : 28 nov. 2020

La poésie, le pays de la lenteur, où des mots associés entre eux de façon inhabituelle, ouvrent des clairières, cassent nos concepts, nos vérités toutes faites.

Pierre Reverdy expliquait que la poésie rapproche des mondes opposés, mais de manière « juste ».

La poésie, une sensation, une émotion. Pas du sentimentalisme, des bons sentiments. Et le haïku constitue la forme la plus épurée de l’émotion poétique.

La poésie, l’enfance qui croît sans cesse, le regard neuf, l’émerveillement continuel, qui sauve ce qui nous échappe chaque jour, l’eau toujours vive :


Crie cet enfant

Toujours en toi

(Eugène Guillevic in Maintenant)


La poésie guette les mots qui expriment une expérience incommunicable que seul le silence – le silence entre les mots – peut exprimer. Là réside son apparent paradoxe : battement d’ailes qui parle avec des mots silencieux.

La poésie, mots neufs, reliés aux anciens réenchantés par un souffle, traces des doigts qui écrivent sur le sable où naît, meurt et renaît sans cesse l'instant neuf.

La poésie, un rythme, que le vers suive une prosodie ou qu’il soit libre. Prévert a presque toujours écrit en vers libres, mais dans une liberté maîtrisée, où chaque poème est structuré, sans qu’il l’ait voulu, dans une sorte d’instinct qui sait. Qui suppose une connaissance acquis de la métrique.

La poésie, un chant, qui épouse le silence, une musique involontaire, note cristalline du merle dans les petits matins endormis, brise qui murmure dans le friselis des bouleaux, vol d’hirondelles virant sous le ventre des nuages.

On entre en poésie et parfois même les pierres sourient. Il aura suffi d'un battement d'ailes et la source jaillit vive.

La poésie, meilleure part de nous-mêmes, sauvegardée de l'usure des années, notre souffle, notre rythme propre elle guette la venue du chant égaré.

La poésie, gardienne des énigmes qui laisse en nous une parole qui nous émeut, trace d’une rencontre qui nous a bouleversés, qui résonnera toujours en nous.

La poésie, l’éclair vif dans la grisaille quotidienne, l’invisible dans le sensible.

La poésie, l'instant-éternité à pleines mains, qui brasille dans les blés, dans ses barques de lumière, vie et mort mêlées.

C’est la lumière mêlée à l’ombre, qui fait exister on ne sait comment quand on est au fond du désespoir.

C’est le murmure incessant qui célèbre à la fois le jour et la nuit, la vie et la mort, la joie et l’angoisse, les mains qui s’unissent dans la nuit et celles qui supplient l’aube de revernir.

Elle donne la parole à ce qui ne parle pas, à l'innommable, dans la frondaison du silence.

C’est la part de rêve et de liberté en nous, que nous avons enterrée sous les automatismes, les préjugés, le conformisme. Le rêve non comme fuite, mais comme moteur de la liberté individuelle et collective, comme la vie à l’intérieur de la vie où la poésie prend sa source.


Pour Gérard de Nerval, le rêve « est une seconde vie », et André Breton écrit :

"Pourquoi n’attendrais-je pas de l’indice du rêve plus que je n’attends d’un degré de conscience chaque fois plus élevé."

Pour Arthur Rimbaud, il est la force qui « donne à changer la vie. »

Poésie, rêve, réalité ont partie liée. On se souvient de Jacques Prévert :

"La poésie, c’est ce qu’on rêve, ce qu’on imagine, ce qu’on désire et ce qui arrive souvent. La poésie est partout comme Dieu n’est nulle part. La poésie, c’est un des plus vrais, un des plus utiles surnoms de la vie."


La poésie est cette enfance où l'on était toujours à dénicher la lune au fond de la forêt.

La poésie cultive nos jardins, creuse l’instant, ranime notre mémoire. Patrie retrouvée, saveur de vent frais. Voilà que la vie se donne à profusion, sans tambour ni trompette.

C’est la vieille cour, envahie d’herbes et de mousses, où la lumière s’attarde au crépuscule, le ciel grand ouvert qui bleuit dans la rivière, clarté de l’eau musicale, les mains comme une prairie de tendresse.

La poésie est le caillou qu'enfant nous tenions dans la main, émerveillés.

La poésie résiste, crève la pesanteur, refuse l’immobilisme, bouscule les faux impératifs, les mythologies du bonheur tout fait. Elle sauve le monde, elle donne la parole à ce qui ne parle pas. Poiêsis-poiein-création.

La poésie, pain de vie où jaillissent des mots-fleurs qui ne parlent pas. Cri du silence, énergie libératrice, libre du sens, terre ouverte. Ouvert du monde insaisissable.

C’est l’éternité à pleines mains dans le bourdonnement des tilleuls de l’été, instant qui brasille sur les blés, jasmin qui fleurit la nuit sous la lune, bruissement inaudible des étoiles.

La poésie, l'eau primitive, l'enfance qui ne cesse de croître en soi, l'éternel recommencement.

La poésie retrouve la mémoire profonde des arbres. Elle parle avec le langage des feuilles, ruisselle dans le rêve intact. C’est l’instant ébloui sur nos lèvres dans le taffetas du crépuscule.

La poésie est à l'écoute du murmure intérieur incessant, cette parole silencieuse et chantante qui emplit tout l'être.

C'est la beauté silencieuse du monde où ciel et terre se regardent, sans séparation.

La poésie ne démontre rien, elle est démunie. Elle partage et chacun la lit comme il veut. Elle brille sans orgueil, célèbre la beauté du monde malgré tout, lampe de l'infini, demeure invisible où séjourner.

Bien des poètes ont exprimé leur vision de la poésie, comme ceux-ci :


Andrée Chédid : « La poésie est naturelle. Elle est l’eau de notre seconde soif ».

Gaston Bachelard : « La poésie est une joie du souffle, l’évident bonheur de respirer. »

Jean Cocteau : « Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi ».

Paul Éluard : « Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches… Leur principale qualité est non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être.»

Alfred de Musset : « La poésie est la sœur de l’amour. »

René de Obaldia : « Seule la poésie peut ouvrir sur l’indicible, donner à entendre ce que nous n’entendons pas. »

René Char : « On ne peut commencer un poème sans une parcelle d’erreur sur soi et sur le monde, sans une paille d’innocence aux premiers mots. »

Daniel Lander : « Entrer en poésie, c’est entrer en dissidence.»

Alain Bosquet : « Tout savoir est de prose, et tout mystère de poésie. »

Pour Pierre Dhainaut, elle est « ce rituel que nous tenions dans la main/ un caillou jusqu’à ce qu’il soit transparent. »


Jean Sulivan qui n’a pas écrit de poème, mais dont la pensée en est pleine, parole-poème de ses livres écrit :

"Tout poète a le don de l’enfance : sa vison naïve est d’abord une insulte à la réalité des habitudes mentales."


Et comment ne pas penser à Jacques Charpentreau, le Verlaine du XX° et du début du XXI° siècle, enchanté par le chant de la poésie qui chante dans tous ses vers :

Dans l’obscurité du poème

On ne sait qui chante et pourtant

On écoute le cœur battant

Car c’est le chant de l’amour même.

Quelle est cette voix qu’on entend ?

LES POÈTES SONT DES ÉLEVEURS D’ÉTOILES

Les étoiles brillent dans leur beauté ensorcelante et mystérieuse - comme toute beauté, mystérieuse, indéfinissable. Tant de vers qui brillent aussi, qui nous échappent :


Les sources de la nuit sont baignées de lumière (Robert Desnos).

Un chant mystérieux tombe des astres d'or (Arthur Rimbaud).

Malgré nous le rêve a bonne mémoire

Ces mots de nuit de vent d'absence et de mort ( Claude Roy).

L'espoir luit au loin comme un brin de paille dans l'étable (Paul Verlaine).

Au Paradis, où sont les étoiles en plein jour (Francis Jammes).


Comme cela est obscur ! Et pourtant quelle étrange vérité ineffable susurre. C'est que la poésie est une parole nue, sans défense, nue et impossible à déshabiller. Avec des mots obscurs, elle fait naître la lumière. Ainsi certains vers apparemment difficiles laissent diffuser une sorte de clarté, presque une évidence, comme une sensation limpide, où l'obscur reste obscur, le mystère intact.

Il est des vers inexplicables où c'est la force des images elles-mêmes qui agit, la vie qui impose ses images et son rythme. La poésie parle en nous, sans nous, nous introduit au plus intime de nous-mêmes, cet infini du dedans inépuisable. L'explication, si jamais il y en a une, est hors de nous, elle est le brasillement de l'éternité en mouvement, éclats d'étoiles.



Dernière mise à jour : 22 nov. 2022



Écrire pour demeurer éveillée, lutter contre toute anesthésie, contre les manipulations diverses, conscientes ou inconscientes, qui gouvernent tout notre être, cœur, esprit et corps.

Écrire pour donner jour aux cris qui se taisent, laisser se dire notre parole propre, notre parole d’enfance, notre parole rebelle.

Écrire pour ne pas mourir.

Écrire pour se libérer, respirer plus large.

Écrire pour ne pas oublier.

Écrire pour trouver la paix.


Mais plus l’on écrit, plus l’on a l’impression d’être en dessous de ce que l’on voulait écrire ou devrait écrire.


L’écriture est mon nid.

Écrire c’est aimer deux fois.

Écrire pour s'éveiller et se réveiller.

Écrire , communiquer en souterrain avec des inconnus.

Écrire pour entrer dans le murmure de la vie, pour l’élargir, creuser le silence où cette vie se donne à profusion.

"Écrire est un acte d'amour, s'il ne l'est pas, il n'est qu'écriture." (Jean Cocteau).


Dans « Consolation de la nuit », Jean Sulivan dit : « Écrire n’est-ce pas se lever au milieu de la nuit, parmi les choses réelles et irréelles, proches et étrangères, aller jusqu’au bout de sa folie, troubler le sommeil des gisants, annoncer l’aube ? »


Écrire pour s’observer, se confronter à soi-même. Parfois pour briser l’isolement, le rendre supportable.

Écrire, marcher vers l'inconnu, tenter de se connaître et puis se perdre comme si l'on ne se connaissait qu'en se perdant.

Écrire, à la fois magnifier la vie et s’ajuster à la mort.

Écrire pour dire la blessure du monde et sa joie surabondante, crier la fulgurance du monde.

Écrire, être à l'écoute de sa petite musique, le murmure incessant d'une parole qui emplit tout l'être.

Écrire pour retrouver ce qu’on a oublié ou voulu détruire en soi.

Écrire, faire fructifier son jardin intérieur.

Écrire, marcher vers sa nudité, retrouver sa sauvageté, une parole silencieuse, plus forte que tous les conditionnements.

Écrire parce que la vie ne suffit pas.

Écrire, tâtonner, marcher entre ombre et lumière.

Écrire pour rejoindre l’univers, communier avec lui en souterrain, renaître sans cesse.

Écrire pour dire le presque rien des visages qu’on n’oublie pas, le bruissement des hirondelles qui virent sous le ventre des nuages ; le silence du matin, la vie qui renaît lentement, la lumière qui coule à flot dans la cuisine, les brouillards d'or au loin.

Écrire donne de la lumière, comme l'amour, tandis que l'on marche à tâtons. Une lumière baignée de nuit, une nuit baignée de lumière, ombre-lumière, ombre de mon amour.

Écrire, comme lire, chant involontaire qui fait vivre, qui clame la beauté en dépit de tout. Qui redonne des pailles d'espoir quand on est au fond du désespoir, on ne sait comment, cela vient...

Écrire avec son espoir et son désespoir, éclairer à mesure, avec les mots, une route inconnue.

Écrire pour s’unir à la grande solitude intérieure créatrice.

Écrire, traverser le désert, accéder à l’eau, au pain, à la liberté.

Écrire, y laisser son cœur, son corps, son âme, brûler et renaître désenchaîné, libre, libre...

Écrire pour lutter contre le conformisme qui anesthésie la force de l'âme en soi, contre la lâcheté des habitudes mentales qui refoulent notre vie intime.

Écrire pour penser par soi-même.

Écrire, c'est être nu. L'écriture c'est la nudité, c'est impalpable comme le sable sur la plage qui file entre les doigts.

Écrire, ça vous renverse et ça vous tient debout.


"Comment me vint l'écriture ? Comme un duvet d'oiseau sur ma vitre, en hiver. Aussitôt s'éleva dans l'âtre une bataille de tisons qui n'a pas encore à présent, pris fin." (René Char, "La parole en archipel").


Écrire et la vie se donne à profusion, les rêves se libèrent.

Et revenir encore à Jean Sulivan pour qui écrire, lire, aimer, être en poésie, danser, c’est la même histoire :

« PARCE QUE L’ÉCRITURE, LA DANSE, L’AMOUR, C’EST PAREIL.
LOVE IS LOVE »

« Un livre, un poème, c’est physique d’âme. Ça vous sort du corps ou ça entre dedans, mots, musique, esprit, sang-soleil, semence ou quoi ? Ne le savais-tu pas ? Parce que l’écriture, la danse, l’amour c’est pareil, love is love. Sous la peau des mots bat le sang des mains. Et croyais-tu qu’on pouvait écrire ou lire sans se blesser ? As-tu donc oublié que la terre est issue du soleil, fille-soleil, sang-soleil, et l’alléluia des volcans, leurs rugissements d’allégresse et les pourpres en pleurs qui s’écoulent de leurs flancs, le glorieux mal d’amour, tout ce sang qui s’échappe le soir à gros bouillons dans le ciel que tranche l’horizon, sourire éclaté, Bouddha s’ouvre, livre violé, poème livré, tandis que les mots éclosent, que s’échappent les oiseaux, les bariolés, les flamboyants, là-bas, de toutes les couleurs… »

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